cac40-20ans, Giełda, FR
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LE DOSSIER
20e anniversaire du CAC 40
20
e
Le Journal des Finances -
Semaine du 14 juin 2008
L'INDICE CAC 40
1993 :
la cohabitation
entre François Mitterrand
et Edouard Balladur entraîne
une nouvelle vague
de privatisations.
Septembre 1998 :
crise
financière russe (le rouble est
dévalué et le gouvernement
interrompt le service de la dette
extérieure) et faillite du fonds
spéculatif LTCM, dont les
engagements se montent
à 200 milliards de dollars.
4 septembre 2000 :
de la bulle In
touche un plus haut his
à 6.944,
Base 1.000 en fin 1987
1.950
CAC 40
1.900
1.850
1.800
1.750
1997 :
la crise monétaire
asiatique, partie de Thaïlande,
contamine les marchés
financiers européens.
octobre 1989
Février 1994 :
krach obligataire
résultant de la hausse des taux
d’intérêt aux Etats-Unis.
29 janvier 1988 :
contre-coup
du krach du 19 octobre 1987
(le fameux « lundi noir »),
le CAC 40, à peine créé, touche
son plus bas historique,
à 893,82 points.
13 octobre 1989 :
mini-krach boursier.
1990 :
la bulle
immobilière explose.
1992 :
création du plan
d’épargne en actions (PEA).
15 juin 1988 :
lancement officiel
de l'indice, avec une base
rétroactive de 1.000 points au
31 décembre 1987.
1.00
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
199
Novembre 1989 :
chute du mur de
Berlin, qui aboutira
à la réunification de
l’Allemagne l’année
suivante.
2 août 1990 :
invasion du Koweït par les troupes
irakiennes, qui débouche sur la
première guerre du Golfe avec
l’opération Tempête du désert,
lancée le 17 janvier 1991.
putsch à Moscou, qui
entraîne le démantèlement
de l’URSS et la création
de la CEI en 1992.
crise monétaire
européenne.
La livre et la lire
sortent du SME.
Décembre
1998 :
le baril de pétrole
tombe sous
la barre des
10 dollars.
En vingt ans, le CAC 40 est
C’est le 15 juin 1988 que la Compagnie
des agents de change a lancé l’indice
CAC 40, regroupant 40 des principales
valeurs cotées sur les marchés
réglementés français. Envolée de la
capitalisation boursière, explosion
des échanges, développement des
produits dérivés… en vingt ans,
il s’est imposé comme la référence
de la place parisienne.
CAPITALISATION BOURSIERE ET PERFORMANCES ANNUELLES DU CAC 40
en juge. En vingt ans d’existence, l’indice n’a
connu que quatre années dans le rouge : 1990,
après l’invasion du Koweït par les troupes
irakiennes ; 1994, dans le sillage du krach
obligataire ; et 2001 et 2002, à la suite de l’écla-
tement de la bulle Internet.
Bien sûr, la progression n’a pas été linéai-
re. Mais elle n’en est pas moins éloquente !
Depuis vingt ans, le CAC 40 affiche une haus-
se de près de 364 %. Elle cache néanmoins des
performances très contrastées d’une valeur à
l’autre : si le cours de Bourse de L’Oréal a bon-
di de près de 2.000 % (données Factset Estima-
tes), celui d’Alcatel (devenu Alcatel-Lucent)
est en territoire négatif. En vingt ans, la capi-
talisation boursière a été multipliée par plus
de 19 fois, passant de 56 milliards à plus de
1.100 milliards d’euros.
Annualisée, la hausse ressort à 7,9 %
(depuis la création jusqu’à aujourd’hui). Sur
la période, le produit intérieur brut français a
progressé de l’ordre de 2,1 % par an. Cette net-
te surperformance s’expliquerait par l’inter-
nationalisation de l’activité des sociétés du
CAC 40, et notamment par leur exposition
croissante aux économies émergentes en
plein boom. De quoi dynamiser les profits des
sociétés qui composent l’indice. Les bénéfices
se sont envolés au fil des ans, jusqu’à attein-
dre un montant record de près de 100 mil-
liards d’euros l’an dernier.
Le retour sur investissement est encore
plus alléchant si l’on prend en compte la ren-
tabilité nette de l’indice, c’est-à-dire en
incluant les dividendes. La performance
(arrêtée au 31 décembre 2007, cette fois-ci) res-
Rentabilité nette annuelle, dividendes réinvestis nets de l’avoir fiscal
échelle de droite
Capitalisation boursière du CAC 40, en Mds€
échelle de gauche
Changement de méthode
de calcul du CAC 40 qui inclut
désormais le flottant
des entreprises
1000
60 %
800
40 %
600
20 %
400
0 %
Dossier réalisé par
Marianne Di Meo
200
- 20 %
0
- 40 %
Paris avait sans doute rêvé à un meilleur
scénario pour les vingt ans de son indice de
référence. C’était sans compter avec la crise
des subprimes, qui a éclaté aux Etats-Unis
l’été dernier, et qui a rapidement contaminé
la quasi-totalité des places financières mon-
diales. Résultat : l’indice composé des 40
valeurs phares de la cote française affiche un
recul de 17 % depuis le début de l’année et de
21 % sur un an. Quelques mois de contre-
performance ne suffisent toutefois pas à défai-
re une tendance largement positive pour le
CAC (acronyme de cotation assistée en conti-
nu) depuis son lancement en juin 1988.
87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02
03 04
05 06
07
Sources : Euronext, Fidelity
Le CAC 40, dont la capitalisation boursière dépasse
aujourd’hui 1.000 milliards d’euros,
affiche un bilan plus qu’honorable. En vingt ans d’existence, l’indice phare de la place
parisienne a connu plus de hauts que de bas, puisqu’il n’a enregistré que quatre années
de baisse. Sa rentabilité nette annualisée atteint donc un niveau très attrayant de 11,2 %.
Un placement très rémunérateur
sur le long terme
Si les valeurs sont passées (seulement 17
des 40 actions retenues il y a vingt ans figu-
rent toujours dans l’indice), les performances,
elles, sont restées. Le CAC 40 affiche depuis sa
création une progression remarquable. Qu’on
10
Août 1991 :
Eté 1992 :
LE DOSSIER
11
Semaine du 14 juin 2008
- Le Journal des Finances
4 septembre 2000 :
sous l’effet
de la bulle Internet, le CAC 40
touche un plus haut historique
à 6.944,77 points.
2002 :
le PEA s’ouvre aux actions
européennes.
2002 :
la boulimie d’acquisitions
des ténors de la cote – France
Télécom, Vivendi, Alcatel… –
aboutit à une crise
d’endettement, qui entraîne
un plongeon du CAC 40.
Juillet 2007 :
éclatement
de la crise des subprimes.
1999 :
fort mouvement
de spéculation sur les valeurs
TMT (technologies, médias
et télécommunications).
Fin 2001 :
scandale Enron,
le courtier en énergie américain
fait faillite.
Une autre affaire éclate l’année
suivante : l’opérateur de
télécoms Worldcom reconnaît
avoir manipulé ses comptes.
2003 :
passage au flottant pour
la composition du CAC.
Les sociétés éligibles sont
déterminées sur la base de leur
capitalisation boursière mais
aussi sur la part du capital
détenue par le public.
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
naissance
de l’euro.
attaques terroristes à New York.
Pour en limiter les conséquences
sur les marchés financiers,
la plupart des grandes banques
centrales décident d’une action
concertée.
1
er
janvier
2002 :
Printemps
2003 :
11 mars
2005 :
passage
à l’euro.
invasion de
l’Irak par les
troupes
américaines.
attentats
de Madrid.
est devenu incontournable
sort à 11,2 % par an. Sur le long terme, la
Bourse reste donc bien le meilleur place-
ment. A titre de comparaison, le livret A offre
actuellement un rendement de 3,5 %.
de l’économie et de la cote françaises. Alors
qu’il était très riche en valeurs TMT (télé-
coms, médias, technologies) dans les années
2000, il comprend aujourd’hui de nombreuses
actions financières (Axa, BNP Paribas, Cré-
dit Agricole, Dexia, Société Générale).
Une multiplication des produits
financiers adossés au CAC 40
On peut également se réjouir que le CAC 40
serve de support à une multitude de produits
financiers (OPCVM indiciels, trackers).
« Le
CAC 40 est le support de gestion passive le plus
utilisé après le S&P, au même rang que le FTSE.
Il est deux fois plus utilisé que le DAX
», se
réjouit Jean-François Théodore. Ainsi, on
dénombre cette année 9 trackers sur le CAC 40,
proposés par cinq émetteurs, représentant des
encours de plus de 6 milliards d’euros, contre
un seul produit, pour 1 milliard d’euros, en
2001. Le succès est identique en ce qui concer-
ne les produits dérivés. A titre d’exemple, les
échanges sur les warrants sur le CAC 40 ont
atteint 5,5 milliards d’euros l’an dernier, ce qui
correspond à un bond de 87 % !
A quelles règles obéit
la composition du CAC 40 ?
L’indice est un reflet fidèle
de la cote française
En vingt ans, le CAC 40 s’est imposé com-
me la référence de la place parisienne.
« C’est
un élément fondamental de sa vitalité »,
se féli-
cite Jean-François Théodore, directeur géné-
ral adjoint de Nyse Euronext.
De fait, le CAC 40 occupe aujourd’hui une
place centrale dans les échanges qui ont lieu
sur Euronext Paris. Lors de son lancement,
en 1988, l’indice représentait entre 40 et 50 %
de l’ensemble des volumes d’activité. L’an
dernier, il a totalisé 82,5 % des capitaux
échangés, avec 1.800 milliards d’euros.
Autre signe qui ne trompe pas : les inves-
tisseurs étrangers manifestent un intérêt
croissant pour la place parisienne. Selon la
dernière enquête disponible réalisée par la
Banque de France, les investisseurs non rési-
dents détenaient 46,2 % de la capitalisation
boursière des sociétés françaises du CAC 40
au 31 décembre 2006.
Pour Jean-François Théodore,
« la hausse
des investissement étrangers dans le CAC 40
est liée à la qualité des sociétés qui le compo-
sent, les critères d’éligibilité étant très sélectifs.
On ne retient en effet que 40 valeurs, sur les 691
recensées sur l’ensemble de la cote française »
.
Autre atout : les changements successifs dans
sa composition
(lire l’encadré ci-contre)
lui
permettent de refléter au mieux la structure
Deux critères sont pris en compte pour
déterminer les sociétés éligibles à l’indi-
ce phare de la place parisienne.
L’année 2003 a marqué un changement
majeur, avec le passage au flottant.
Depuis lors, ce n’est plus la capitalisa-
tion boursière globale d’une société qui
est prise en compte, mais la seule capi-
talisation flottante, qui correspond à la
valeur boursière de la part du capital
détenue par le public. Cette dernière est
croisée avec le montant de capitaux
échangés sur douze mois (c’est-à-dire la
liquidité). Dans un souci d’équilibre de
l’indice, une valeur ne peut en représen-
ter plus de 15 %.
C’est le conseil scientifique des indices
qui est chargé de la gestion de la compo-
sition du CAC 40. Ce conseil, composé
de huit membres issus de différentes
institutions (Banque de France, Rexeco-
de, Insee, Autorité des marchés finan-
ciers...), se réunit tous les trois mois
pour décider de l’éventuelle entrée ou
sortie de valeurs.
Cela fait maintenant un an que la compo-
sition de l’indice n’a pas été modifiée.
Néanmoins, ce statu quo devrait bientôt
prendre fin, la fusion entre Suez et GDF
devant être officialisée dans le courant
du mois de juillet.
(Suite page 12)
Depuis son lancement,
le CAC 40 a progressé de 364 %.
En incluant les dividendes,
sa rentabilité ressort à 11,2 % par an
1999 :
11 septembre 2001 :
LE DOSSIER
20e anniversaire du CAC 40 (suite de la page 11)
20
e
Le Journal des Finances -
Semaine du 14 juin 2008
Des ancestrales Sicav indicielles aux tout nouveaux CFDs, les investisseurs
peuvent jouer la gamme du CAC en père de famille ou en spéculateur
L’offre de trackers sur CAC 40 permet de diversifier les stratégies
Le nombre de trackers sur indi-
ce CAC 40 cotés sur Nyse Euronext
s’étoffe. Le 13 juin, Lyxor Asset
Management vient de lancer deux
nouveaux produits sur cet indice.
Avec le Lyxor ETF Short
CAC 40, la filiale de la Société Géné-
rale permet de profiter de la baisse
de la Bourse parisienne car sa per-
formance sera l’inverse de celle du
marché. Les investisseurs peuvent
donc l’utiliser pour couvrir, en par-
tie ou en totalité, un portefeuille
d’actions françaises contre une
baisse du marché. En privilégiant
ce tracker, le détenteur d’un PEA
peut même obtenir des gains dans
les phases baissières.
A l’inverse, le Lyxor ETF Leve-
rage CAC 40 est conçu pour tirer
parti des hausses du marché comp-
te tenu d’un effet de levier de deux.
Le tracker réplique le nouvel indi-
ce Leverage CAC 40 lancé par Nyse
Euronext en décembre 20007, qui
permet de doubler l’exposition aux
valeurs du CAC 40. L’effet de levier
est obtenu par un montage finan-
cier dont le coût est censé ne peser
que modérément sur la performan-
ce. Bien évidemment, dans les pha-
ses de baisse du marché, ce finance-
ment alourdit la perte.
Ces deux nouveaux produits
concurrencent et complètent à la
fois les ETF actifs proposés par
SGAM AI, autre filiale de Société
Générale. Il s’agit des SGAM ETF
Leveraged CAC 40, SGAM ETF
Flexible CAC 40, SGAM ETF Bear
CAC 40 et SGAM ETF XBear CAC
40 qui ont été lancés en 2005.
Alors que les trackers de Lyxor
répliquent des indices sous-
jacents, l’exposition au risque de
marché des ETF de SGAM AI fluc-
tue en fonction des décisions de son
comité d’investissement. Ainsi,
pour le deuxième trimestre 2008, le
SGAM ETF Leveraged CAC 40 a un
coefficient multiplicateur de 3,7
alors qu’il s’élevait à 4,2 au premier
trimestre.
A noter que ce coefficient mul-
tiplicateur s’applique uniquement
à 50 % de la dernière valeur liqui-
dative du mois précédent. De ce
fait, l’effet de l’exposition au risque
de marché ne peut dépasser 200 %.
Eventuellement, le comité d’inves-
tissement peut réduire sensible-
ment cette exposition. Il en va de
même pour les trois autres ETF. Le
comité d’investissement devrait
annoncer les prochains coeffi-
cients multiplicateurs, valables
pour le troisième trimestre, dans le
courant de la semaine.
Les fonds indiciels
se montrent très fiables
ciels proviennent essentiellement
du niveau des frais prélevés par le
gestionnaire.
Les fonds à gestion qualitative
extériorisent, en revanche, une
forte disparité des performances.
Chaque livraison des classements
montre le grand écart entre les
meilleures performances et les
plus mauvaises. Sur un an, Royale
CAO de Prigest recule de seule-
ment 11,3 %, tandis que Telema-
que Value France, géré par Aurea
Finance Company, abandonne
31,2 %.
Sur cinq ans, les écarts ne se
réduisent pas. Sur cette durée,
Fidelity Fonds France bondit de
112,8 %, tandis que Profil France
de Stratège Finance se situe loin
derrière avec un gain de 32,2 %.
Est-il raisonnable d’investir sur
les fonds qui r
épliquent le CAC 40,
même dans ses phases de baisse
les plus prévisibles, ou lorsque,
comme actuellement, l’indice pari-
sien fluctue dans un couloir relati-
vement large ?
Les performances des fonds
publiées par Morningstar mon-
trent que les fonds indiciels ne
déméritent pas. Loin de là. Sur un
an, ils reculent de 16 % à 17 %,
soit au même rythme que leur indi-
ce de référence. De même, sur
cinq ans, les fonds indiciels pro-
gressent de 64 % à 75 % alors que
le CAC s’adjuge 67,6 %. Les écarts
de performance entre fonds indi-
J.A.
Des certificats dignes D’INTÉRÊT
Les certificats capés ou floorés sur le
CAC 40 ont quelques années. Ils permettent
de jouer une évolution sous condition de
l’indice et de mettre en place des stratégies
sophistiquées. Par exemple, dans le cas que
nous décrivons ci-dessous, le certificat capé
permet de jouer une éventuelle hausse du
CAC 40. De plus, le détenteur d’un certificat
capé profite du passage du temps et est peu
exposé à la volatilité constatée sur l’indice
CAC 40. Un capé est doté d’une borne basse et
d’une borne haute. Suivant le niveau de
l’indice CAC 40 à l’échéance par rapport à ces
bornes, l’investisseur encaisse plus ou moins
d’argent. Attention néanmoins, si l’indice
vaut moins que la borne basse à l’échéance,
vous perdez votre mise initiale. L’inverse
d’un certificat capé est un flooré, permettant
de jouer la baisse éventuelle du CAC 40.
Enfin, sachez que les volumes sont faibles
sur ces produits malgré leur intérêt. Ils sont
destinés à des investisseurs élaborant des
scénarios à moyen terme.
Les warrants restent présents
L’apparition d’autres produits dérivés
n’a pas encore entamé l’appétit des spécula-
teurs pour les warrants (apparus en 1989 à
Paris). Ils sont estimés à 50.000. L’an der-
nier, les volumes ont atteint 5,5 milliards
d’euros sur les warrants CAC 40. Avec ces
produits, les investisseurs parient sur une
hausse ou une baisse de l’indice. En effet, un
warrant est un titre, émis par une banque,
donnant le droit d’acheter ou de vendre un
sous-jacent jusqu’à une date fixée à l’avance
et à un prix convenu à l’avance. L’avantage
des warrants, c’est qu’ils permettent de
savoir combien on peut perdre, puisque
l’exposition est limitée au montant des pri-
mes payées. L’inconvénient, c’est que les
warrants restent des produits complexes.
En particulier, il faut savoir que plus le mar-
ché bouge (plus la volatilité est élevée), plus
les warrants sont chers. De plus, le temps
qui passe est défavorable aux warrants.
Comme les options, ces produits ont en effet
une « valeur temps ». Ces derniers jours, les
acheteurs de puts (pour jouer la baisse) ont
empoché de sacrés gains
(voir graphique)
.
De leur côté, ceux qui détenaient des calls
(pour miser sur une hausse du CAC 40) ont
essuyé de sévères pertes. Dans tous les cas,
les warrants imposent d’être très réactifs et
de savoir élaborer un scénario précis sur un
indice aux évolutions parfois capricieuses.
O.A.
EXEMPLE D'UN PUT CAC 40
O.A.
Ech. de droite
5100
1,2
CAC 40
LES CALCULS A FAIRE SUR UN CERTIFICAT CAPE
Stratégie
5000
1,0
Offensive
Capé 4.200/4.400
130 €
0 %
53,84 %
(1) Prix d’acquisition avec un CAC 40 à 4.400 points - (2) Baisse que peut réaliser le CAC 40 sans que le rendement maximum
ne soit entamé - Source : BNP Paribas
Très défensive
Capé 3.800/4.000
174 €
9,10 %
14,95 %
Défensive
Capé 4.000/4.200
155 €
4,64 %
29 %
Ech. de gauche
4900
Certificat
Prix d’acquisition (1)
Seuil de sécurité sur l’indice (2)
Performance maximale
(remboursement de 200 €)
0,8
PUT JUILLET
4800
0,6
4700
0,4
4600
8/05/08
11/06/08
Le put s’est apprécié avec la baisse
de l’indice CAC 40.
Selon votre profil de risque, vous pouvez choisir un certificat capé adapté à votre profil.
Volumes soutenus pour les turbos
Les turbos, ces certificats dotés d’une bar-
rière désactivante, continuent à séduire de
nombreux spéculateurs. Les volumes sont
ressortis à 3 milliards d’euros en 2007 pour
ceux adossés au CAC 40. Comme pour les war-
rants, l’essentiel des volumes est fait sur les
produits adossés à l’indice vedette de la place.
Les turbos ont séduit dès leur lancement à
Paris en 2004 car ils ne varient pratiquement
pas avec la volatilité et le passage du temps.
Le problème, c’est que les turbos sont dotés
d’une barrière désactivante. Par ailleurs, la
hausse des taux d’intérêt est défavorable à ces
produits et les émetteurs ne communiquent
pas toujours de manière transparente sur ce
point. Le spéculateur peut donc tout perdre si
l’indice passe au-dessous de ce niveau dans le
cas d’un turbo call. Trop souvent, les interve-
nants choisissent des turbos avec une barriè-
re très proche, ce qui est beaucoup plus ris-
qué. Il est préférable de choisir une barrière à
200 ou 300 points au moins du niveau du
CAC 40. Enfin, il est important, comme sur
toutes les positions spéculatives, de savoir
mettre des ordres stop. Attendre un improba-
ble retournement de marché pour se « refai-
re » est plus que jamais risqué. Les spécula-
teurs sont séduits par le potentiel de gain des
turbos mais oublient parfois d’adapter leur
gestion du risque en conséquence. C’est bien
dommage.
Les CFDs ont le vent en poupe
Apparus officiellement depuis début
novembre en France avec l’entrée en vigueur
de la directive MIF, les contrats pour la diffé-
rence (CFDs, en anglais) suscitent un fort
engouement. Ils permettent d’accéder à de
forts effets de levier et les spéculateurs s’en
donnent à cœur joie. Il s’agit d’une sorte de
super-Service de Règlement Différé. Le systè-
me est d’une simplicité biblique : dès que
l’indice gagne 1 point, vous empochez
10 euros par contrat acheté. Vous pouvez aus-
si être vendeur et gagner 10 euros pour cha-
que point perdu par le CAC 40. En même
temps, les pertes peuvent aussi être importan-
tes et même supérieures à la mise de départ. Il
faut donc maîtriser ses risques. En Grande-
Bretagne, ces contrats étaient déjà très popu-
laires en raison d’un régime fiscal avanta-
geux et du fait que le Service à Règlement Dif-
féré n’existe pas chez nos homologues anglais.
Chez IG Markets, le seul courtier agréé par la
banque de France pour le moment, le volume
mensuel sur le contrat France 40 dépasse lar-
gement le milliard d’euros. Bientôt, vous
pourrez traiter des CFDs directement depuis
un compte chez un courtier
« traditionnel »
.
De plus, un autre intermédiaire, Saxo Bank,
va se lancer en France, une fois que la Banque
de France aura donné son aval. Nous n’avons
donc pas fini d’entendre parler des CFDs sur
le CAC 40…
O.A.
O.A.
FOCUS SUR UN TURBO CALL
Prix d’un call
FONCTIONNEMENT DU CFD SUR LE CAC 40
Indice CAC 40, séance du 12/06/08
Prime de risque
d’écart
Stratégie
d’achat
10 € le point
(4.6724.646) x 10 =
4.672
Vente à la
clôture
4
260 €
4690
2
4680
Valeur intrinsèque
4670
4660
0
CAC 40
4650
4.646
Au plus bas
4.200
4.400
4.600
4.800
5.000
9H30
17h30
Dans ce cas précis, le turbo perd toute valeur
en cas de passage sous 4.400 points.
En une seule journée, le gain par contrat
peut être significatif.
12
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